Perdue dans ses pensées fleuries de mariage impérial et d'or coulant à flot, Cornelia fut surprise d'entendre une voix à son adresse. Son frère venait de la laisser pour rejoindre quelques connaissances, des amis de son père notamment, cherchant comment s'élever à Rome ; la jeune fille était donc restée seule, jusqu'à ce que cette voix familière résonne à ses oreilles.
Quand elle leva les yeux elle remarqua avec joie qu'elle avait en face d'elle Cassia, une autre haute patricienne qu'elle connaissait depuis fort longtemps, la richesse de famille liant bien des personnes, notamment leur deux pères.
-Cassia, très chère !
Elle serra son amie dans ses bras (pudiquement tout de même, comme l'exigeait les rangs de la haute société), plutôt contente de voir qu'elle n'allait pas croupir seule dans l'immense villa.
Attrapant un verre de vin des mains d'un esclave qui passait par là, elle poursuivit avec un large sourire laissant découvrir ses belles dents blanches :
-J'ignorais que tu devais venir ici, quelle belle surprise... Quel bon vent t'amène ?

Qui veut parler à mon esclave Leana? Elle fait le service. Pour Maximus il et dans la chambre de Caeso donc je ne vais le rejouer avant un petit moment.

BONNE ANNÉE à toi aussi transpa

(Bonne année ! :))

-Si les dieux le veulent, à mon retour à Rome, j'organiserai un banquet auquel ta famille sera bien évidemment conviée. Il est anormal que nous nous voyions si peu !
Elle humecta son vin, goûtant sa saveur et, puisqu'il lui convenait, se permit une gorgée. Doux et fruité, un sourire de plaisir s'étira sur ses lèvres rosées par la poudre de rose.
-Je dirais que les Quintii se portent à merveille. Mon père est resté à Rome, il a des affaires urgentes à régler... Quelques maudites plaintes de plébéiens, l'empêchant de venir nous rejoindre ma mère et moi dans notre villa au bord de la côte. Il devrait cependant pouvoir nous rejoindre d'ici quelques semaines.
Puis, suivant le regard de son amie qui s'était posé un peu plus tôt sur son frère, Cornelia esquissa un sourire amusé avant de reprendre d'un ton ironique :
-Quant à Tullius, comme tu peux le constater, il se prépare activement pour les prochaines élections. Il a déjà fait le tour de la capitale pour rencontrer une bonne partie de sénateurs et le voilà désormais à Pompéi pour en rencontrer une autre. Sa pauvre femme est restée à Rome, elle a été prise d'un rhume qui l'empêche de quitter sa chambre pour l'instant.
Elle poussa un soupir las, elle n’avait jamais apprécié sa belle-sœur, qui pourtant possédait la même richesse qu'elle. Selon Cornelia elle était trop généreuse, et avait la fâcheuse tendance d'aider quelques plébéiens dans leurs affaires. Quelle hérésie...
-Et toi ma chère, quelles heureuses nouvelles as-tu à me raconter ?

Dernière modification par kataraestelle (2015-01-01 23:21:16)

~Maximus~

Maximus attendait patiemment dans la chambre du fils illégitime de l'empereur. Ce dernier devait bien se divertir pour mettre autant de temps à revenir. Le connaissant un minimum dans sa vie autrefois, cela le surprenait, Caeso semblait ennuyé de tout, ce n'était pas le genre d'homme à s'amuser facilement selon ses souvenirs.

Maximus ignorait que Caeso avait reçu une missive de son frère lui prévenant de ce qui avait dans sa chambre, cela gâchait un peu l'effet de surprise. Décidément Aulus n'était pas très malin.

Maximus reçut en sa direction un morceau de parchemin que Caeso avait lancé en sa direction, il réussit à l'attraper avant de le laisser tomber à terre.

Ce dernier semblait avoir été prévenu de sa présence, comme c'était dommage, il ne bougea pas le laissant approcher dans l'obscurité seulement éclairé avec quelques chandelles.

Maximus se mit alors à parler. Il n'y avait que Caeso donc il pouvait bien se le permettre.

Caeso tu me déçois, un peu plus d'enthousiasme envers un vieil ami dit-il s'approchant de ce dernier l'attrapant par le cou avant de le coincer contre un mur.

Je ne t'ai pas trop manqué j'espère dit-il serrant un peu plus fort.

Il pouvait lui briser le coup s'il le voulait.

C'est ton très cher frère qui m'envoie pour te tuer mais bon ça tu le sais déjà j'imagine...

Il le lâcha soudainement puis le colla quelques coups de poings dans le ventre évacuant ainsi sa colère.

Je vais faire bouger Milo et Félix, afin qu'ils rentrent chez eux se reposer avant les combats, je pense ;)
Par contre, je crois qu'il faudra encore attendre pour passer au lendemain!

[D'accord Transpa, d'accord :D ]


Certes, il était sensé être mort et, de ce fait, il était probable que Caeso l'ait donc effacé de sa mémoire. Mais, d'une autre façon, le gladiateur avait cinq années de différences avec lui. Cela avait aussi pu jour sur les souvenirs du jeune homme. Peut-être était-il encore jeune lorsque la trahison de son agresseur survint ? Et, il fallait savoir que Caeso n'avait rejoint les rangs du palais qu'à un certain âge. Ce n'était pas entre les murs du château qu'il avait passé la majeur partie de son enfance, c'était un fait. Quand était-il donc survenu l'accident ? Caeso avait-il seulement été présent lorsque tout cela arriva ?

-Tu crois que l'on te laissera vivre suffisamment longtemps pour te donner la chance de tuer mon frère, qui ne sera pas une grande perte, et mon père si tu me massacre maintenant ? Tu sais comme moi que dès l'instant où ils découvriront mon cadavre, ils ne chercheront même pas les preuves et t'exécuteront sans procès, lâcha-t-il, à peine sèche dans sa voix.

Aux portes de la mort. Son heure était-elle venue ? Caeso ne le savait pas. Ses sourcils se froncèrent, préoccupé. Mais qui ne le serait face à son tortionnaire, un homme prêt à lui briser la nuque à tout moment ? Il serait plutôt idiot de se sentir en sécurité ! D'ailleurs, une nouvelle pluie de coups s'abattit sur lui. Se désengourdissant le cerveau, et maintenant que de l'oxygène parvenait jusqu'à lui, il en dévia certains et en bloqua d'autres. Mais sa force était piète face à son adversaire et ceux qui le touchèrent firent un mal de chien, le firent gémir.

-Tu dois te demander pourquoi je ne hurle pas de venir me secourir ? demanda-t-il entre deux coups bien placés qu'il se prit de plein fouet dans la mâchoire et les côtes. Même si tu ne veux pas le savoir, trouve ça étrange si tu veux, mais j'aime bien connaître mes assassins, ça leur donne un côté plus humain.

C'est alors que la porte de la pièce grinça. Quelqu'un s'était glissé à l'intérieur. Il ne vit pas qui c'était mais plus l'ombre se rapprochait, plus il discernait les contours de sa mâchoire puis sa poitrine et sa taille fine. Il fit claquer sa langue contre son palet. Que venait-elle faire là, celle-là ? Était-elle folle ? Elle frappa le colosse avec un quelconque objet que Caeso ne vit pas mais sa force ne fut pas suffisante pour assommer le géant.

-Effectivement, murmura-t-il en acquiesçant, quelle idiote...

Et voilà que son esclave était saisi par le cou et maltraitée à son tour. Caeso n'appréciait pas personnellement cette petite chose mais ne la haïssait pas particulièrement non plus. Néanmoins, personne ne se ferait tuer ce soir. Sauf peut-être lui mais, ça, c'était de ses affaires.

-C'est moi que tu veux, lâche-la, fit-il avec un certain dédain, ce n'est qu'une esclave, je ne connais même pas son prénom, tu ne peux pas m'atteindre par les sentiments avec elle alors laisse-la simplement partir, elle n'en vaut pas la peine et mettre d'autre sang que le mien partout nuirait aux analyses de mon cadavre...

Son regard se fit dur alors qu'il regarda son esclave. Cette idiote... !

-Puis, d'abord, que fais-tu là ? cracha-t-il. Tu espérais m'aider, eh bien, c'est rater, fière de toi ? Maintenant, va-t-en si tu tiens à garder la vie... Je saurai me débrouiller seul.

Aussitôt dit, il eut une vilaine quinte de toux et cracha un peu de sang en grimaçant devant le goût âcre. Se redressant et s'essuyant la bouche du revers de sa manche, il regarda le gladiateur, mettant toute la haine et le dégoût qu'il pouvait dans son regard.

-La mort, hein ? Ne crois-tu pas que c'est un sort trop doux pour ce que ma famille t'a fait enduré ? Je mérite bien pire et tu le sais : Pour toutes ses personnes que j'ai réduites à l'esclavage, pour avoir laissé ma mère pourrir dans une maison close alors que j'allais vivre dans les richesses et la luxures du palais... Mais comme tu es un assassin impulsif et sans imagination, je suppose que le repos éternel est ma meilleure chance... !

Il eut un rire sournois, méchant, haineux.

EDIT :

[Je passe prévenir que je change l'image de Caeso pour celle-ci, je crois que le mec lui convient bien mieux, en plus, il est sexy ! *Q* ]
[Oh et, Mimi, je vienne de me rendre compte que j'avais sacrément écris pour Caeso donc tu n'es pas obligée de faire un petit pavé, hein ! ;) ]

Dernière modification par pensina (2015-01-07 04:07:13)

(hello. Vive les images de GOT )

~Maximus et Leana~

Maximus ignorait qui et pourquoi on l'avait poignardé dans le dos, lui qui n'avait jamais trahi son empereur et qui était destiné à une superbe promotion en tant que conseiller de ce dernier.

Que Caeso se souvienne de lui ou non, cela lui était égal au final car de toute manière il était le fils, illégitime certes mais avec le même sang qui coule dans ses veines, de celui qui avait ordonné l'exécution des membres de sa famille: deux personnes complètement innocentes. S'en prendre à lui c'était une chose mais aux deux êtres qui lui étaient les plus chers au monde là c'était une grave erreur.

Je connais du monde...Et puis je suis sûr qu'il y a toujours des hommes qui me sont toujours fidèle...Une chose que votre famille ne semble pas connaître...Tu crois vraiment que je suis stupide pour rester ici? Je changerai d'apparence une fois de plus...Déjouer la mort c'est mon passe temps favoris...

Maximus serait toujours respecté par ses hommes, certains avaient sans doute pris du galon et sans auraient-ils plus peur de la sanction de leur général que de l'empereur même donc Maximus restait confiance à ce sujet. D'autant plus qu'il était un gladiateur apprécié par le grand public, le favoris donc le faire exécuter serait mal vu, c'était mieux de le voir mourir en plein combat au Colisée...Enfin sans doute que dans ces cas là les jeux seraient truqués?

Maximus se fichait que sa victime cri ou pas, Caeso pouvait faire mine d'être courageux, il ne l'était pas, ce n'était qu'une mauviette aux yeux du général. Caeso était pitoyable, un homme important qui ne savait pas se défendre...

Autrefois votre père me désignait comme son troisième fils, bien entendu son sang ne coule pas dans mes veines et j'en suis heureux!

Leana s'inquiétait pour son maître et puis aussi par crainte de l'incident verbal avec l'autre demoiselle. Et puis Leana était une personne loyale, entendre des bruits de l'extérieur, personne qui ne réagissait, cela l'avait alertée. Tout esclave aurait prit la fuite, profitant du moment pour savourer leur liberté.

Elle n'avait pas réussi à assommer le géant. Quoiqu'elle fasse, Caeso n'était jamais content et jamais reconnaissant. Au moins, le géant l'avait lâché. Leana était à la fois surprise que Caeso demande qu'on la relâche mais aussi vexée que ce dernier la considère ainsi: une esclave dont il est inutile de connaître le nom.

Maximus déclara froidement

Il ne se souci guère de ton nom...Il ne veut pas te sauver parce que tu lui importes vu comment il te rabaisse, il veut te sauver juste pour garder bonne conscience avant de mourir...

L'esclave répondit:

J'en ai l'habitude et cela ne m'atteint pas, c'est mon maître...

Le général demanda le prénom de la jeune demoiselle. Elle répondit alors que l'emprise se resserrer sur son cou.

Tu vois Leana, aucune reconnaissance...Je te propose un jeu, je te laisse en vie et en échange je te laisse le plaisir de te venger de ce qu'il t'a fait subir...Son manque de respect ne mérite pas une telle loyauté envers lui...

La jeune fille ne répondit pas, elle n'était pas une tueuse. Ce que disait Caeso résonnait comme de la méchanceté à son égard, comme quoi elle était bonne à rien et ne servait à rien mais elle ne lui montrerait pas que cela la blesse pourquoi le ferait-elle.

Maximus regarda alors Caeso, il lâcha soudainement Lenna et la poussa vers Caeso.

Sans imagination? Vraiment? Alors avant de vous exécuter tous les deux, de vous brûler et de vous pendre haut et court vu qu'elle refuse de te tuer, vous allez faire une petite chose...

Leana n'aimait pas vraiment cette phrase.

Caeso, tu vas traiter un peu mieux ton esclave et puis profite en pour passer une nuit agréable avec elle dans ton lit vu que ce sera la dernière...

Maximus avait une idée en tête, sa vengeance était mûrement réfléchi. Caeso demandera sans doute la mort immédiate que de devoir toucher son esclave. De plus cette dernière ne se laissera sans doute pas toucher aussi facilement pour perdre son innocence sous prétexte qu'on les menaçait de mort.

Maximus était froid, il n'éprouvait aucun remord face à une telle requête.

[xD Je savais même pas que c'était le même acteur mais, en tous cas, merci Transpa ! ^o^
Et prend ton temps ! ]


"Et moi y échapper est mon passe temps favori [la mort]" pensa Caeso. Combien de fois avait-il faillit mourir ? Son frère avait essayé des milliers de fois d'avoir sa tête sans jamais y parvenir. Qui sait s'il l'aurait aujourd'hui ? Cette fois, l'attaque était si imprévisible que même le jeune homme avec des doutes quant à sa capacité à s'en sortir.

-Si tu changes d'apparence, tes hommes ne te reconnaîtront pas, lâcha soudainement Caeso sans pouvoir se retenir.

Cette petite pique était davantage de celle que son frère affectionnait mais il fallait croire que Aulus avait finit par déteindre sur lui. À force d'écouter ses railleries, on finissait par les apprendre. Pour le meilleur et pour le pire.

Le jeune homme ne s'était jamais vanté de son courage auparavant, il n'était pas particulièrement valeureux ni fort. Sa musculation n'était que le résultat de culturiste dans les thermes ou dans le grand gym de la capital. Il n'était pas vraiment entraîné à combattre bien qu'il ait suivit son entraînement militaire comme tous es citoyens de Rome. Mais il fallait dire qu'il avait rarement eut besoin de mettre à exécution ce qu'il avait apprit ce qui avait conduit à la dégradation de ses réflexes.

-Tu en es certainement heureux car si le sang de mon père avait coulé dans tes veines, tu aurais peut-être éprouvé un tantinet de remord au moment de tuer ton "frère", il se désignait lui-même par là, et cela aurait pu être néfaste à tes projets de meurtres sanglants. D'une toute autre manière, je suis heureux de ne partager aucun lien de parenté avec quelqu'un comme toi, rajouta-t-il, un air de dédain sur le visage.

«Il ne veut pas te sauver parce que tu lui importes.» Alors là, Aulus se serait vraiment tordu de rire en petite boule dans un coin de la pièce en entendant pareille chose. Caeso pouvait presque entendre d'ici ses ricanements moqueurs ! Son frère, celui qui partageait véritablement la moitié de son sang le verrait, Aulus verrait dans son petit jeu comme dans de l'eau de source. Le gladiateur avait peut-être raison sur un point : Il était peut-être bien une vraie mauviette. Depuis le début, il mettait effort à se rendre le plus amère et détestable possible. Si son agresseur avait vu une quelconque lueur de bonté ou d'affection envers son esclave dans son regard, il n'aurait pas attendu pour la torturer devant ses yeux ou bien pire. Et cela ne valait pas que pour ce gladiateur. Si n'importe qui savait à quel point le véritable Caeso était gentil, ils mettraient tous un point d'honneur à s'attaquer à ses points faibles et aux gens qui étaient proches de lui. En feignant l'indifférence et la haine, il sauvait les gens autour de lui. Et cela valait autant pour son frère que Leanna. Mais que personne ne voit dans son jeu sauf Aulus était aussi bien, cela voulait dire que sa comédie était impeccable. Après tant d'année à jouer, s'était-il un peu trop accommoder du rôle de vilain ?
Mais aux paroles de son adversaire, il se contenta de serrer les lèvres, réprimandant au fond de lui quelque chose pouvant nuire à sa couverture d'homme détestable. Si Leanna croyait qu'il la détestait du plus profond de son âme, c'était aussi bien.

Leanna fut poussée vers lui mais il la repoussa froidement, gardant le regard rivé sur son assaillant. Un silence s'écoula.
-C'est ridicule, finit-il par dire suite à la requête du guerrier. Original mais ridicule. À quoi bon m'humilier si c'est pour ensuite me faire tuer ? Tu espères peut-être avoir le temps de sculpter la scène sur une tablette de marbre pour ensuite aller déshonorer mon père ? Il lâcha un court ricanement. Soyons sérieux ! Pourquoi accepterais-je de faire pareille chose ? De toute manière, tu finiras par me tuer d'une manière ou d'une autre. Je ne me plierai pas à ton caprice.

Il croisa les bras sur son plaid.

-Fais-tu simplement ça parce que tu étais à court d'idée pour être un brin imaginatif ou parce que tu est un être bien plus pervers que je ne l'avais imaginé ? Si c'est le cas, c'est toi qui devrait partager le lit de mon esclave. Depuis combien de temps n'as-tu pas goûté aux plaisirs de la chaire ? Les gladiateurs n'ont pas vraiment le droit de s'adonner à ce genre de chose, je me trompe ? Et, en plus, si tu y avais le droit, il y aurait très peu de femmes à ta disposition... quant à l'autre sexe, je n'ose même pas m'imaginer ! Quelle idée dégoûtante !

Un sourire carnassier étira ses traits.

-Tu ne devrais pas laisser cette chance d'avoir l'innocence d'une jolie jeune fille te couler entre les doigts, allons, je te la passe pour la nuit !

Son ton ne manquait pas de moqueries.

~Maximus et Leana~

Maximus se moquait éperdument des états d'âme de Caeso. Donc il était préférable que ce dernier ne partage pas ses pensées au sujet de la mort et de son frère qui tente désespérément de l'éliminer.

Un visage change, une voix se module mais un homme reste lui-même...Mes hommes me reconnaîtront... Maximus savait que ses plus proches amis le reconnaîtraient car le jeune homme avait certains traits distinctifs et un regard que nul pouvait changer.

Maximus aurait pu le tuer à cet instant car les railleries ça le lassait, il fallait être assez stupide pour se moquer ouvertement de lui de la sorte. Si Caeso pensait que ça lui ferait gagner du temps, il pouvait rêver.

Des remords? Non aucun...Vote famille n'a éprouvé aucun remord à massacrer ma feme et mon fils...deux êtres innocents! grogna-t-il.

Caeso avait de la chance, Maximus n'avait pas d'arme blanche à sa portée sinon il l'aurait saigné bien volontiers.

Contrairement à ce que Caeso pouvait penser, son attitude agaçait le gladiateur et lui donnait encore plus l'envie d'utiliser l'esclave pour tuer son maître qu'il exécuterait bien par la suite...Car après tout qui condamnerait un homme ayant tué une esclave? Maximus se fichait qu'on sache que ce soit lui le tueur car un beau jour la vérité éclatera et ce jour là son travail sera fini et il pourra rejoindre sa famille dans les cieux.

Leana ne reconnaissait pas vraiment son maître. Enfin, elle se doutait qu'il ne l'appréciait pas particulièrement vu qu'elle osait sans cesse contester son autorité en prenant la parole lorsqu'elle n'y était pas conviée. Elle fut poussée vers Caeso qui la repoussa aussi facilement. De toute façon, elle n'avait pas envie qu'il la touche...Il la décevait, comédie ou pas, avoir un deuxième Aulus n'était pas agréable à voir. Elle ne se voyait pas comme un point faible de Caeso, car aussitôt qu'elle serait morte, il y aurait une autre esclave pour la remplacer.

Leana n'aimait pas du tout la proposition de Maximus. Contrairement à Caeso, elle commençait à comprendre le petit jeu du gladiateur et cela ne lui plaisait pas du tout.

Tu crois? Je ne te tuerai pas, elle s'en chargera à ma place, tu détruis peu à peu les espoirs qu'elle plaçait en toi, continue comme ça et la corde va finir par se casser dit-il toujours aussi froid.

Tu es un imbécile, je te laisse un temps de sursis...peut-être que je ne t'aurai pas tué ce soir? Peut-être aurai-je attendu un moment plus propice? Qu'en sais-tu? Rien? Tu parles beaucoup mais tu réfléchis peu mais c'est de famille j'imagine.

Leana ne disait rien mais n'en pensez pas moins, la jeune femme voyait de la bonté même dans les cas les plus désespérés enfin sauf chez Aulus qui est un cas irrécupérable.

Quand Caeso proposa d'offrir la jeune fille au gladiateur comme si c'était un morceau de viande qu'on donnait à un animal enragé, elle s'approcha de lui et lui donna une claque magistrale, esclave ou pas elle était une femme et il y a des choses qu'elle ne ferait jamais même si on lui ordonnait. Cette réaction fit sourire le gladiateur qui se mit à l'applaudir.

Je ne me donnerais à personne est-ce bien clair! Vous n'avez qu'à le faire entre vous au lieu de me considérer comme un morceau de viande! dit-elle haussant la voix. Oui Leana n'avait pas peur, jamais elle ne se ferait passer pour une autre, elle restait elle-même t s'approcha du gladiateur posant la main sur le coeur de ce dernier, celui-ci lui prit le bras mais sans lui faire mal. Elle déclara.

Votre visage ne m'est pas inconnu, bien sûr on est dans l'obscurité donc c'est difficile à dire...Je suis désolée de ce qu'ils ont fait à votre famille...J'imagine qu'elle a subi le même sort que la mienne: exécution en public, gorge tranché, brûlé vif...mais ne devenez pas comme eux, faîtes leur face, restez digne, j'ai la certitude que votre famille n'aimerait pas vous voir ainsi...Votre coeur est devenu froid, repensez au moment agréable et cela le réchauffera, oubliez les moments qui alimentent votre haine, je vous en prie...Je ne le tuerai pas, c'est mon maître certes, je n'aime pas son attitude en cet instant, il me déçoit terriblement mais je garde espoir un jour, l'espoir insensé qu'il montera sur le trône, oui fils illégitime, et qu'il sera un bon empereur. Je sais qu'il y a Aulus avant mais j'espère au fond de moi que mon maître aura ce qu'il mérite...Croyez-moi monsieur, aussi stupide qu'il puisse paraître à cet instant mon maître n'aurait jamais approuvé qu'on s'en prenne à votre famille, ne le jugez pas pour les actes de son père ou de son frère...


Oui Caeso était horrible avec elle et pourtant elle le défendait et avait enfin dire ce qu'elle voulait sur le coeur: c'était probablement la seule à espérer qu'il devienne empereur un jour, à penser l'impensable.

Le gladiateur resta silencieux. Est-ce que cela l'avait réagir? Non rien était sûr. Il gardait toujours sa main, plus fermement et s'adressa à Caeso.

Vous avez bien une perle là, une jeune fille qui vous est dévouée, vous devriez mieux la considérer vu qu'elle est la seule à vous respecter, la seule à vous défendre malgré les opinions de tous, de ceux qui ricanent derrière votre dos.

~Maximus et Leana~

Maximus ne prêta pas attention aux réactions physiques du jeune homme. Il n'était pas du genre à perdre son temps en analyse inutile. C'était les paroles et les actes qui déterminaient un homme. Hors concernant Caeso, tout cela jouait en sa défaveur car au lieur d'être lui-même il passait pour l'homme le plus détestable et exécrable de la terre.
Le fait qu'il était du côté de son père confirmait au gladiateur ce qu'il pensait: Caeso était comme son père, fils illégitime ou pas et ne méritait pas donc de vivre.

Espèce de... déclara le gladiateur s'éloignant de l'esclave pour s'approcher de Caeso et le cognait à nouveau. Il allait lui faire regretter ses paroles.

Leana soupira, elle ne pensait pas son maître aussi bête mais bon il ne devait pas penser ce qu'il disait...Elle avait l(impression d'avoir Aulus face à elle. "Aulus sors de ce corps!" songea-t-elle.

Voyant le gladiateur foncer sur son maître pour le rouer de coup elle s'interposa une fois de plus, quitte à prendre les coups au passage par inadvertance.

Écarte-toi de mon chemin! déclara Maximus.

Il ne fait que vous provoquez...Il n'a pas toute sa tête, je vous en prie calmez-vous...

Puis elle se retourna face à Caeso.

Leana appréciait son maître même si cela ne devait pas être réciproque, elle n'attendait rien de plus.

Leana n'avait pas peur du gladiateur. Peu importe si elle était une esclave et n'avait aucune valeur aux yeux de son maître, elle continuerait à prendre sa défense et à s'interposer.

Puis quand Caeso parla d'elle, elle le regarda et répondit amusée.

Oh vraiment monsieur? Ne me tentez pas...Plus fort que moi? Vous êtes bien prétentieux

Enfin, elle avait l'habitude qu'on la sous-estime.

Face aux paroles de Caeso, Maximus perdait de plus en plus le contrôle, il poussa l'esclave, qui se retrouva violemment projeter contre le mur et s'en prit à Caeso.

En enfer? Vraiment? Et si tu les rejoignais pour leur dire en face!

Caeso souhaitait mourir, cela semblait évident pour le gladiateur: soit il est suicidaire, soit il est bête comme ses pieds.

Leana était maintenant à terre, elle saignait après s'être prise violemment le mur. Elle regarda Caeso, ce dernier avait été surpris par sa claque magistral tantôt. Il la traitait de sotte, il ne comptait pas changer...

C'est vous le plus sot des deux déclara-t-elle. Ce qui était bien avec Leana c'est qu'elle disait toujours ce qu'elle pensait. Une punition? Elle n'y croyait pas, depuis le temps qu'il doit la punir...

Merci pour l'information dit-elle ironiquement avant de se relever doucement. Sa tête commençait à tourner et sa vue se troublait légèrement. Elle fera regretter à Caeso ses paroles et ce toute sa vie.

La jeune femme revenait vers les deux hommes, se battre étaient inutiles et une joute verbale c'était ridicule. Caeso n'avait pas fini d'avoir mal, Leana ne le blesserait pas physiquement mais elle utiliserait la force des mots pour l'atteindre pour qu'une fois cette histoire finie, il s'en mord les doigts.

Maximus ne savait pas qui était le plus bête des deux: le mec stupide qui le provoquait jusqu'à perdre la vie, ou l'esclave dévouée prête à défendre ce type qui la traitait comme une moins que rien?

Les perles ne sont pas forcément celles qui ont le plus d'argent ou la meilleure tenue, peu de femmes sont dévouées...

C'est alors que Caeso dégaina son épée, il en avait mis du temps.

Tu préfères faire de moi ton esclave que de me tuer? Cela en dit long sur le personnage...

Maximus voyait Caeso comme un homme incapable de tuer qui que ce soit.

Je ne suis pas armé...C'est déloyal...

~Maximus et Leana~

Leana ne comprenait décidément pas le changement de comportement de son maître. Pourquoi provoquait-il le gladiateur? Pourquoi était-il infecte avec elle? A croire qu'il tenait à mourir mais qu'il n'était pas assez courageux pour mettre fin à ses jours lui-même. Leana défendait aussi son maître car s'il venait à perdre la vie et qu'elle restait en vie, il était certain qu'elle ne gagnerait pas pour autant sa liberté. Elle serait certainement confiée à un autre maître beaucoup moins agréable que son maître actuel. Donc oui elle tenait à ce qu'il vit aussi pour des raisons personnes même si c'était égoïste.

Leana n'avait pas besoin d'être protégé car comme il l'avait si bien fait remarquer: elle était une esclave et la vie d'une esclave n'avait que peu de valeur. En effet, le monde ne s'arrêterait pas de tourner si elle perdait la vie.

Elle n'aimait décidément pas la manière dont il lui parlait. Elle avait bien envie de l'étrangler.

J'ignorais que vous étiez suicidaire, la méchanceté gratuite ne sauve pas de vie, la compréhension par contre et la compassion peut calmer un homme...

Si Caeso ne comprenait pas les diverses motivations de l'esclave cette dernière ne saisissait toujours pas les réactions de Caeso. Elle avait réussi pendant un court instant à calmer le gladiateur et Caeso cassait tous ses efforts.

J'ignorais que monsieur était sexiste...Si vous ne voulez pas que je m'en mêle, donnez-moi au moins ma liberté. Au moins je serai libre et je n'aurai plus rien à faire de vous et je ne serai pas inquiétée au sujet de votre assassinat

Bah quoi autant négocier tant qu'on y était. Quitte à se faire maltraiter verbalement parlant, autant lui rendre la monnaie de sa pièce même si elle n'en pensait pas un mot.

Il la sous-estimait comme tous le faisaient, elle était habituée.

Au fait, tant que j'y suis, une amie à vous dont j'ai momentanément oublié le nom, enfin amie c'est vite dit vu comment elle parlait de vous m'a menacé de vous dire que j'ai été insolente avec elle parce que j'ai pris votre défense...Ou peut-être allait-elle le dire à Aulus? Je ne sais plus...

Leana avait le don d'être énervante.

Quant à Maximus, il regarda en l'air, ces deux-là l'agaçaient.

Donne-lui sa liberté qu'on en finisse! grogna-t-il.

Puis il lui parla de la différence de gabarit.

Mes muscles ne sont pas immunisé contre une épée mais bon vu que tu as l'air d'être une mauviette, je me saisirai aisément de ton arme.

Maximus était chaud bouillant pour lui faire sa fête.

Maximus laissa Caeso donnait le premier coup, faisant une feinte, quel débutant songea-t-il.

Première chose à faire le désarmer. Il plaça ses mains en avant prête à stopper l'arme et lui attraper le bras.